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Blog du Comité
des sans papiers 59

Manifestation 
tous les mercredi
Place de la République 
à Lille, 18 heures 30


Régularisation
de tous les Sans Papiers!

42 rue Bernos
59800 Lille-Fives
csp59@wanadoo.fr

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Pour commander
"La république à l'école
des Sans Papiers"...
adressez vos chèques
à IDM, 42 rue Bernos
Lille-Fives
(24 euros)















Présentation

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31 janvier 2008 4 31 /01 /janvier /2008 17:53

Ce mercredi 30 janvier 2008 à 10h48, Roland Diagne, porte parole du CSP59, qui répondait à une convocation de la police a été placé en garde à vue. A 11h, il est conduit, accompagné de huit policiers de la police judiciaire, au local du CSP59 pour une perquisition sur commission rogatoire. D’après les policiers, le juge répondait à une plainte de Madame la Ministre de l’Intérieur pour atteinte à l’intégrité de la police dans les tracts des 13 et 17 août dernier. Les huit policiers se sont ensuite rendus au domicile personnel de Roland Diagne pour les mêmes motifs. Cette interpellation intervient quelques semaines après la mise en garde à vue d’un des membres de la Commission juridique du CSP59, alors interpellé dans le cadre d’une enquête pour « trafic d’influence » n’ayant pas  donnée lieu une mise en examen. Roland Diagne avait dans les mêmes temps été auditionné à deux reprises, la troisième convocation ayant été annulée par les services de police eux-mêmes.

Les personnes présentes ce matin lors de la perquisition au local du CSP59 ont questionné les policiers sur le déploiement d’une telle force (8 agents) pour rechercher deux tracts qui par ailleurs sont systématiquement rendus publics. Les policiers ont répondu que « c’était pour sa protection ». Ainsi, « çà lui éviterait des va et vient pour raisons d’enquête et en même temps cela lui permettrait d’entrer en contact avec son avocat et son médecin s’il en avait besoin » (sic).

Cette mise en garde à vue est une nouvelle attaque contre le mouvement des Sans Papiers après les tentatives infructueuses et vaines de cet été contre les grévistes de la faim.

La liquidation des accords Delarue n’est pas du seul fait du Préfet Canepa mais aussi une volonté politique au plus haut niveau de l’Etat. Ceci explique qu’après la mise en garde à vue de M. Nwatsock à la demande du Préfet du Nord, Monsieur Canepa, on assiste à une nouvelle plainte de Mme Alliot-Marie, Ministre de l’Intérieur pour « atteinte à l’intégrité de la police »(selon les dires des policiers présents à la perquisition de ce matin).

Les Sans Papiers ne sont pas dupes, cette nouvelle judiciarisation est le nouveau cheval de Troie d’une politique répressive qui vise principalement les militants du mouvement démocratique. Les Sans Papiers , en première ligne de cette attaque et leurs nombreux soutiens sauront une fois de plus résister à cette nouvelle offensive policière, vaine et inutile, et ne perdront pas de vue leur objectif principal : la régularisation de tous les Sans Papiers et en premier lieu la régularisation des 56 grévistes de la faim, conformément au respect de la parole donnée en septembre dernier, par Monsieur Canepa lui-même.

Loin de décapiter le mouvement, l’arrestation d’un des porte parole du CSP59 renforce la détermination de tous les Sans Papiers et de leurs soutiens. Le CSP59 en appelle, comme il l’avait déjà fait, à la mise sous surveillance du Préfet du Nord contre les pratiques liberticides auxquelles nous sommes confrontés depuis ces derniers mois.

 

L'association SALAM 59/62 dénonce l'acharnement à l'encontre des responsables du Comité des Sans Papiers 59 (CSP 59). Le placement en garde à vue de Roland Diagne et la perquisition de son domicile et du local de la rue Bernos marquent un tour nouveau dans la criminalisation du mouvement de soutien aux personnes sans-papiers. Les adhérents de l'association SALAM Nord/Pas-de-Calais, dont plusieurs ont eu à subir des tentatives d'intimidation similaires, affirment leur soutien total à Roland Diagne et au CSP 59, et s'associent aux revendications en vue d'obtenir la régularisation des grévistes de la faim pour lesquels le Préfet Canepa avait pris des engagements.

 

FSU : Après la mise en garde à vue d'Armand Nwatschock en décembre, le harcèlement des militants du Comité des Sans Papiers continue: Ce mercredi 30 janvier, suite à une convocation au commissariat de Lille, Roland Diagne, porte parole du CSP 59 a été placé en garde à vue. Le local d'IDM situé au 42 rue Bernos et mis à disposition du CSP 59  ainsi que le domicile de Roland Diagne ont été perquisitionnés. Ceci arrive au moment même où on apprend que le Préfet Canepa ne tient pas ses engagements du mois d'août en refusant de réexaminer les dossiers de 27 grévistes de la faim. La FSU 59-62 s'élève avec force contre cette nouvelle tentative de criminalisation du CSP 59. Elle demande l'arrêt de toute intimidation envers ses militants. Elle demande au Préfet de tenir ses engagements en entamant sans plus attendre le « réexamen bienveillant » des 27 grévistes. La FSU 59-62 appelle à participer aux manifestations organisées par le CSP et dans un premier temps ce mercredi 30 janvier à18h30 devant la Préfecture.

 

JC59 : Un professeur syndiqué CGT mis en garde à vue ! Nous avons appris dans la matinée la mise en garde à vue de Roland Diagne, porte parole du CSP59. Cette décision s'accompagne de perquisitions à son domicile ainsi qu'au local d’IDM mis à disposition du CSP 59. Nous ne tolérons plus l'acharnement policier contre les sans papiers et leurs représentants. Depuis toujours, les sans papiers contribuent à l'enrichissement de la France par leur travail, leur culture, leurs impôts, tout en prouvant quotidiennement leur attachement à notre pays pendant que les services de l'état ne répondent à cette aspiration légitime à une vie digne que par la traque et les reconduites à la Frontière.

Depuis la grève de la faim de cette été, et malgré les quelques régularisations, les arrestations ciblées se sont multipliés. Ainsi nous avons vu Saïd Yamani, membre du Mouvement des Jeunes Communistes de France et responsable du groupe MJCF de Roubaix se faire arrêter par la police Française, tout comme Mohamed Bangoura, membre du Parti Communiste Français de longue date. Aujourd'hui, c'est Roland Diagne qui est victime de son engagement. L'aspiration des sans papiers à la dignité ne peut être maté par des arrestations. Les politiques de terreurs et d'harcèlements contre les sans papiers, notamment les plus engagés menée par Sarkozy, Hortefeux et ses relais de terrains comme le préfet du Nord Daniel Canepa doivent cesser immédiatement. Nous ne voulons pas d'une France qui chiffre des objectifs d'expulsions en utilisant des méthodes digne d'un autre temps pour atteindre ses quotas. Nous voulons une France riche de sa diversité qui fait honneur à son image de terre des droits de l'homme. Nous réclamons la fin des poursuites policières et judiciaires contre les sans papiers et leurs représentants ainsi que la régularisation massive de tous les sans papiers.

 

L’UL-CGT du douaisis apporte tout son soutien aux camarades du Comité des Sans Papiers. Une nouvelle fois, Sarkozy et son valet Canepa, un de ses amis, démontrent non seulement qui veulent imposer un climat délétère et menaçant contre des militants qui agissent contre l'inacceptable. La politique de l'émigration choisie est en fait un coup d'accélérateur contre les migrants dans notre Pays. «Mettre en cause l'activité militante, traiter des militants comme des délinquants les traîner devant les tribunaux, c'est mettre en cause la démocratie». Il est temps de contrecarrer ces actes scandaleux.

 

RESF Lille affirme à nouveau sa solidarité avec le CSP59. L'acharnement des «autorités» contre le CSP59, et plus particulièrement contre ses porte-paroles Armand, Roland, nous renforce. Les «autorités» pensent pouvoir écraser le CSP59. Elles se trompent. RESF Lille réaffirme sa solidarité avec le CSP59. Les attaques qu'il affronte actuellement, nous les considérons comme des attaques contre chacun d'entre nous. Notre lutte pour les enfants scolarisés sans papier rejoint bien évidemment la lutte des sans-papiers. Sans-papiers avec ou sans enfants scolarisés, RESF Lille proteste et est solidaire.


Le MRAP 59-62 dénonce avec la plus grande force cet énième épisode de la stratégie de harcèlement et d’intimidation orchestrée par le Préfet CANEPA envers les militants du CSP 59 et leurs soutiens. Ces pratiques en deviendraient presque risibles si elles n’étaient avant tout scandaleuses, indignes d’un état démocratique, terribles pour les individus, et leurs proches, qui les subissent ! Elles sont l’aboutissement d’une double logique, qui tourne à l’obsession, voulue au plus haut de l’Etat : faire du «chiffre» en terme d’expulsions, qu’elles qu’en soient les conséquences pour les hommes, les femmes et les enfants concernés, et criminaliser tout mouvement de résistance. Le MRAP Nord Pas de Calais réaffirme son soutien au CSP 59 et à son porte parole, demande au Préfet CANEPA de tenir ses engagements en entamant sans plus attendre le «réexamen bienveillant» des 27 grévistes, s’associe à la revendication de régularisation des sans papiers et notamment des grévistes de la faim, participera avec la même détermination aux actions organisées par le CSP 59, notamment les rassemblements devant la Préfecture chaque mercredi à 18h30.

 

SDEN-CGT 59 : Roland Diagne porte parole du CSP59, convoqué par la PJ, est mis en garde à vue mercredi 30 janvier à 11 h 00. Dans la foulée il est emmené par 8 policiers au local du CSP 59 pour perquisition. Une autre perquisition s'ensuit au domicile de Roland. Il n’est libéré qu’à 19 h 00. La police agit sous commission rogatoire d'un juge après le dépôt de plainte du Ministre de l'intérieur contre X à propos d'un tract du 17 août 2007 (!) qui aurait «porté atteinte à la l'honneur de la police».

Lundi 4 février, Eva Lumanisha sera entendu à son tour par la police. Tous les prétextes sont bons pour intimider les militants du CSP 59 ; l'objectif du gouvernement est clair, tout faire pour en finir avec le CSP 59 et faire en sorte que les sans papiers retournent dans la clandestinité où ils pourront être exploités sans frein. C'est aussi l'occasion, avant un scrutin test, de donner des gages à l'électorat frontiste ! Le Sden Cgt 59 entend protester de la manière la plus vive contre ces pratiques anti-démocratiques d’un autre âge et contre ces tentatives de criminalisation des actes militants. Ces attaques contre le mouvement des sans-papiers s’inscrivent dans un contexte de remise en cause tous azimuts des acquis sociaux et des protections les plus élémentaires des travailleurs. L’objectif du gouvernement est clair, outre les enjeux électoraux et les gages de radicalité qu’il faut donner à l’électorat frontiste, il s’agit de tirer les conditions de travail de l’ensemble du monde du travail vers davantage de précarité, en commençant par les plus fragiles, à savoir les travailleurs sans papiers. C’est là tout l’enjeu pour permettre au patronat d’avoir les mains libres face aux salariés ! On ne peut que s’étonner qu’un pays qui se permet de donner des leçons de démocratie aux autres, surtout s’ils sont situés dans le tiers monde, ne soit pas irréprochable sur ce critère au moins !

Nous reprenons avec force le slogan du CSP : «avec ou sans papiers, tous des travailleurs!» Nous exigeons la fin des brimades contre le CSP 59, contre ses portes paroles et ses militants. Nous exigeons la régularisation sans condition de tous les sans papiers.


UD-CGT 59 : Le mercredi 30 janvier 2008, Roland DIAGNE, porte parole du CSP 59, a été placé en garde à vue puis libéré dans la soirée. Son domicile ainsi que le local de l’IDM, mis à disposition du CSP, ont été perquisitionnés. L’Union départementale Cgt du Nord dénonce vivement cette nouvelle tentative de criminalisation des militants du CSP 59 qui coïncide justement avec le refus du Préfet CANEPA de réexaminer les dossiers des 27 grévistes de la faim. La Cgt réaffirme son exigence de régularisation de tous les sans papiers et demande, dans ce cadre, au Préfet CANEPA d’entamer, sans plus attendre, le «réexamen bienveillant» des 27 dossiers de grévistes. La Cgt demande l’arrêt des poursuites policières et judiciaires contre les sans papiers et leurs représentants.

 

Les Verts 59-62 s’associent pleinement, aux côtés des associations réunies autour de RESF et du collectif Uni-e-s contre l’Immigration jetable, à la lutte contre « la directive de la honte ». Cette directive, qui a pour but d’établir des procédures communes en matière de retour des étrangers en situation non régulière, ne contribuera pas à la protection des personnes mais plutôt à l’amélioration et l’efficacité de la rétention et de l’expulsion, au mépris des droits et de la dignité des migrants. Ce combat sera porté au Parlement Européen par la députée Verte Hélène Flautre, Présidente de la sous-commission des droits de l’homme, et le groupe des Verts au PE. La région Nord-Pas-de-Calais a toujours été historiquement une région d’accueil et de transit. Or nous assistons depuis plusieurs années, et en particulier ces derniers mois, à une succession d’évènements scandaleux qui nous indignent au plus haut point : qu’il s’agisse de la situation des 600 migrants actuellement autour de Calais, laissés à l’abandon depuis la fermeture de Sangatte, et dont la survie n’est assurée que grâce à la mobilisation exemplaire de bénévoles épuisés, ou de la situation des roms dans la métropole lilloise et ailleurs, pourchassés, expulsés, et discriminés dans leur accès à l’emploi, ou encore de la criminalisation du mouvement des Sans-Papiers. Les Verts Nord-Pas-de-Calais, réunis en conseil d’administration le 9 janvier 2008, ont adopté les positions suivantes :Nous en appelons à la responsabilité politique des élus et des institutions, au nom des valeurs humanistes et des libertés fondamentales qui fondent l’Union européenne et la République. Nous demandons : la fermeture des Centres de Rétention Administrative, véritables prisons pour étrangers ; l’ouverture d’un centre d’accueil de jour avec des permanents pour les migrants à Calais, car il n’est plus possible que des bénévoles soient depuis si longtemps en charge de façon continue de ce qui doit relever des pouvoirs publics ; la mise en place d’une véritable politique d’accueil, d’hébergement et d’insertion des familles roms, citoyens européens venues s’installer sur notre territoire en raison des discriminations dont elles sont victimes dans leurs pays d’origine ; la régularisation des Sans-Papiers qui en ont fait la demande et que soit mis fin aux harcèlements policiers et judiciaires à l’égard de ce mouvement. Dans toutes les situations ici décrites, nous appelons les élus à porter plainte contre l’Etat pour non assistance à personnes en danger, et nous voulons rappeler avec force que l’immigration n’est pas un handicap mais une chance pour le pays d’accueil !

 

L’association franco-chilienne CORDILLERA  à Villeneuve d'Ascq  dénonce avec force, l’acharnement à l’encontre des responsables du Comité des Sans Papiers 59. Rappelons-nous d'Armand Nwatsock, membre de la commission juridique, place en garde à vue il y a quelques semaines. Le placement en garde à vue de Roland Diagne et la perquisition de son domicile et du local du CSP59, sont encore des exemples qu'illustrent clairement la politique gouvernementale de criminalisation du mouvement social et des militants soutiens de la lutte des sans-papiers. L’association CORDILLERA affirme leur soutien total à Roland Diagne et au CSP 59, et s'indigne devant cette nouvelle ignominie perpétré par les autorités politiques de ce gouvernement arrogant et autoritaire. Nous nous associons aux revendications pour la régularisation de tous les sans papiers grévistes de la faim et nous demandons au Préfet Canepa de tenir ses engagements.

Vive la lutte des sans papiers ! Liberté pour Roland Diagne, maintenant !

 

La CGT Cegelec Nord & Est s’insurge des pratiques policières et  judiciaires perpétrées à l’encontre du porte-parole du mouvement des sans papiers du Nord organisés au sein du CSP 59. Notre syndicat CGT apporte tout son soutien et toute sa solidarité aux sans-papiers et à Roland Diagne, qui est aussi un militant CGT du  service public d’éducation. Il est incroyable que, dans cette république qui prône les droits de  l’homme et des citoyens, de telles pratiques soient organisées par une justice censée être indépendante du pouvoir. Alors que le gouvernement de l’Etat Français bafoue chaque jour la Constitution et son article 4 du préambule, c’est ceux qui le défendent  qui sont mis : en examen, en garde à vue, en prison, victimes de persécutions et de perquisition à répétition, qu’ils soient syndicalistes ou autres. Sommes-nous encore dans un pays de droit ? Sommes-nous dans une république bananière ? Sommes-nous entrés dans un système préfasciste ou le capital est plus  fort que la Loi et les Droits inaliénables et fondamentaux ? Iront-ils jusqu’à la torture comme en Espagne, en Turquie ou au USA ? De plus en plus de travailleurs se posent des questions sur cette  démocratie bercée de paillettes et de strass, de répressions et d’arbitraire, de racisme et de xénophobie, de passe-droits pour les  plus riches, de restrictions pour les plus pauvres. Le gouvernement français veut gouverner par la division, la CGT entière,  la CGT de Cegelec ne laisseront jamais faire, ou alors il faudra que les hommes de l’Etat et leurs complices, nous enferment ou nous passent sur  le corps. Régularisez-les Sans Papiers, respectez-les !

 

PCF 59 : Ce mercredi 30 janvier au matin, des perquisitions ont été effectuées sur ordre de la préfecture au local du comité des sans papiers 59, dont le porte parole a été placé en garde à vue et le domicile perquisitionné. Après un conflit très dur cet été, la préfecture souffle le chaud et le froid, en alternant les déclarations sur le dialogue et les méthodes dures. Ces perquisitions interviennent dans un climat très tendu pour les personnes sans-papiers, qui vivent du fait de la politique du gouvernement dans une ambiance de peur et de pression de tous les instants. Le ministre Hortefeux continue de commander à ses préfets de faire du chiffre. Les sans-papiers se défenestrent, on sépare des familles, on veut leur faire passer des tests ADN qui rappellent les heures les plus sombres de notre histoire. Face à cette situation, le PCF Nord rappelle son soutien à la revendication de régularisation des sans papiers, aux exigences de liberté de circulation et d’installation, de reconnaissance des droits sociaux fondamentaux, ainsi que son refus des replis identitaires et nationalistes, et de la criminalisation du mouvement militant qui est à l’œuvre.

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27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 09:52

 

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RECONNAISSANCE…
Les sans papiers n'oublient pas ceux qui les ont aidés. Quelques-uns ont obtenu le précieux sésame, d'autres espèrent une régularisation. Mais plusieurs d'entre eux, (treize) ont été expulsés. Les sans papiers sont revenus, là où cet été ils ont mené une grève de la faim, devant le centre hospitalier.
Durant plusieurs jours, au mois d'août, ils ont campé là, à la sortie du métro, aux portes du centre hospitalier. Hier, le temps était plus ensoleillé que ce jour d'été où ils ont été emmenés par les forces de police. Les sans papiers n'ont pas choisi le quartier de La Bourgogne par hasard pour faire entendre leurs voix, très touchés par l'accueil que leur avaient réservé certains habitant, lors des événements d'août. Avec les membres du comité CSP59, ils sont venus manifester, hier après midi. Une manif qui prenait donc symboliquement le départ du centre hospitalier où ils ont été soignés durant leur grève de la faim. Symboliques aussi ces silhouettes noires, comme on peut parfois en voir sur les bords des routes. Elles évoquent les treize expulsés, parmi lesquels il y avait quatre grévistes de la faim de Tourcoing. «Je suis soulagé, j'ai appris ma régularisation jeudi. Je suis persuadé que la lutte m'a aidé. Mon dossier a été réexaminé cinq fois ; la dernière a été la bonne», confie Cissé, un Guinéen. «J'ai vraiment été soutenu par les Français» Saïd aussi est un ancien sans papiers. Il a vécu «trois ans de galère». Depuis qu'il a été régularisé, il y a un an, il apporte son soutien indéfectible aux personnes en attente de régularisation. « On nous reproche de vouloir venir en France, mais c'est parce que nous parlons français. Mes grands-parents ont défendu la langue française du temps où l'Algérie était la colonie de la France. Si les Français n'étaient pas venus chez moi, je ne serais pas là ». Madame Clément est revenue quelque mois après, là où elle venait quotidiennement réconforter les grévistes de la faim. «J'habite à proximité, j'ai été sensible à leur situation. Depuis, avec mon mari, on parraine des sans papiers». Pour elle, la France a une capacité d'accueil suffisante, en rappelant que les secteurs du bâtiment ou de la restauration manquent de bras. «D'une certaine façon, ils participent à l'économie, mais souterraine, ce n'est pas acceptable» Jean-François, lui aussi du CSP, estime que ce genre de manifestation permet une meilleure visibilité des sans papiers. «À partir du moment où l'on montre que l'on est là, il y a moins de risque d'être expulsé. Les clandestins qui se cachent sont davantage menacés. Mais si on a connaissance de votre existence, ça devient plus difficile, surtout si des gens vous soutiennent» Tout cela, les manifestants l'ont rappelé en défilant dans les rues du quartier. Ils se retrouvaient ensuite rue de Menin, pour une exposition de photos et la projection du film Dessine moi une carte de séjour. Tout le temps du défilé, les manifestants ont été escortés par un cordon policier très léger.

La Voix du Nord - Edition du dimanche 27 janvier 2008

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23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 17:51

Ci joint une pétition à photocopier et à faire signer dans les jours et semaines à venir Pour la régularisation des 56 sans papiers grévistes de la faim de l'été 2007. A faire circuler par mail également. Et à renvoyer une fois remplie au CSP59, 42 rue Bernos, 59000 Lille. D'avance merci ! 

signez la pétition en ligne sur le site de RESF:
http://www.educationsansfrontieres.org/?article11189#sp11189

 

Le communiqué de la préfecture du nord en date du 17/01/08 déclarant « Etrangers en situation irrégulière : clôture du dossier des grévistes de la faim de l'été 2007» est pour nous, citoyens et habitants du département du Nord, inacceptable.

Nous avons souffert des mauvais traitements que les courageux sans papiers grévistes de la faim ont subi durant cet été : baladés des hôpitaux, commissariats, centre de rétention à la rue, jetés à terre devant les hôpitaux, dispersés dans différentes villes du Nord, certains expulsés après avoir été soustraits à la justice alors que tous les autres ont été à plusieurs reprises libérés par le juge des libertés et de la détention, etc.

Nous sommes nombreux a leur avoir apporté un soutien lors de ces journées infernales et honteuses du mois d'août. Nous sommes des milliers a avoir exprimé par notre présence aux concerts et manifestations notre exigence de régularisation.

Nous regrettons et sommes déçus que la préfecture ne nous ait pas écouté.

Par notre signature nous réitérons notre demande : M. le Préfet doit régulariser les 56 grévistes, y compris les expulsés victimes d'une punition collective attentatoire aux droits de la personne humaine et indigne de la République et de notre pays.

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19 janvier 2008 6 19 /01 /janvier /2008 12:49

Il doit encore faire un petit effort pour reparer son injustice!

C
e 17 janvier 08, 11 grévistes de la faim ont rejoint les 15 du mois d’octobre 07 et les 3 régularisés de juillet 07. Cela fait un total de 29 régularisés sur 56 grévistes de la faim dont la liste avait été déposée en Préfecture avant l’évacuation manu militari de la Bourse du Travail le 1er août 07. Parmi les 13 expulsés du mois d’août, 4 figuraient sur la liste déposée et sont signataires des propositions remises à nos partenaires Ldh et Mrap de «réexamen avec bienveillance» du préfet CANEPA. 1 des 7 qui ne figuraient pas sur cette liste, mais qui ont fait la grève de la faim est d’ailleurs actuellement détenu au centre de rétention de Lesquin.

Et voilà qu’à peine les 11 régularisations prises ce jeudi 17 janvier 08, la Préfecture se fend d’un communiqué de presse pour annoncer l’inconcevable : «Etrangers en situation irrégulière : clôture du dossier des grévistes de la faim de l’été 2007», «Conformément aux engagements pris par le Préfet l’été dernier, ces décisions mettent un terme du dispositif de sortie de crise».

Faut-il ironiser sur cette pantalonnade préfectorale ?!

En effet, certains parmi les grévistes de la faim régularisés ont fait récemment, au vu et au su de tout le monde, l’objet d’arrestation et de mise en rétention rejetées par le juge des libertés qui les a libéré.

Il reste donc 27 grévistes de la faim dont 4 expulsés. Rappelons que les 4 ont été expulsés malgré les convocations que la préfecture leur avait délivrées. Tous les 4 ont fait parvenir des dossiers médicaux et les convocations préfectorales. Tous les 4 ont fait des démarches auprès des services consulaires français en Guinée et au Maroc pour s’étendre dire qu’il n’ y a aucune raison légale de leur refuser le visa de retour demandé et qu’ils attendent une confirmation de la préfecture du Nord.

Quant aux 23 grévistes de la faim, ils réunissent les critères des «critères d’embauche», de «maîtrise de la langue française» ou sont inscrits dans des structures pour améliorer leur maîtrise de la langue française, sont pour certains depuis plusieurs années sur le territoire et parfois en famille avec des enfants français ou nés en France. C’est dire que si le «réexamen avec bienveillance» n’est pas un subterfuge et que le droit à la défense argumenté des dossiers est respecté, il n’y a aucune raison valable possible pour les débouter de la régularisation.

Parmi les déboutés actuels, il y a le cas du gréviste de la faim que le Préfet lui même avait jeté en pâture aux chiens lors d’une de ses multiples conférences de presse. Celui ci était ainsi présenté comme un «délinquant dangereux», tout le monde s’en rappelle. Mais en fait comme nous l’avons montré, y compris dans le dossier remis en personne au Préfet CANEPA, voilà un sans papiers qui a sauvé la vie à un autre en blessant l’agresseur. Le jugement rendu a été un non lieu. Ce qui n’empêche pas la Préfecture ainsi démasquée d’alléguer maintenant que ce dernier aurait concocté un mariage en France tout en étant marié dans son pays. Ce qui est aussi faux que la première grave accusation. Nous avons là aussi toutes les preuves qui ont été fournies à la Préfecture. Il semble que la préfecture du Nord a quelque difficulté à réparer sa grossière erreur.

Le CSP59 déclare clairement que le contentieux de la grève de la faim déclenché par la Préfecture du Nord le 15 juin 07 par la rafle des 60 sans papiers ne peut être soldé par l’imposition du droit de la force de l’Etat. Le Préfet doit revenir au principe REPUBLICAIN de la force du droit.

Voilà pourquoi son annonce de clôture est aux frontières de l’inacceptable.         

Voilà pourquoi notre résistance contre l’injustice et l’abus de pouvoir va se poursuivre avec la puissance et la force de la légitimité absolue.

Voilà pourquoi le CSP59 demande au Préfet CANEPA de rouvrir sa copie sur les grévistes de la faim, les quelques dizaines de sans papiers qui restent à régulariser sur les 553 (merci de l’effort en catimini), mais qui subissent un chantage scandaleux pour qu’ils cessent les manifestations du mercredi et enfin de répondre à notre lettre de demande d’admission à la Commission départementale de réexamen des dossiers des étrangers en situation irrégulière.

Fait à Lille le 18/01/08

 

Tous à la manifestation du samedi 26 janvier 08 à 14h au métro CHR DRON à TOURCOING

CITOYENS RASSEMBLES POUR LA JUSTICE SOCIALE

ET LE REPSECT DES DROITS HUMAINS

POUR LA REGULARISATION DE TOUS LES GREVISTES,

DE TOUS LES SANS PAPIERS !

 

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14 janvier 2008 1 14 /01 /janvier /2008 22:46

  VENDREDI 8 FEVRIER 2008

à la MEP, 1 place Georges Lyon, LILLE

à partir de 18 h 30, entrée libre


1940-1945: Seule la classe ouvrière dans sa masse aura été fidèle à la France profanée!
Sarkozy utilise la mémoire de Guy Môquet
 
pour réviser l’histoire

et mener sa grande casse patronale

de nos acquis sociaux et démocratiques !

Le rôle de la classe ouvrière  dans la Résistance  pendant la Seconde Guerre mondiale par l’Institut d’Histoire Sociale de la Métallurgie CGT 59-62;

Le choix de la défaite des industriels et banquiers français et leur adhésion au pétainisme, par Annie LACROIX-RIZ, Historienne, Professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris VII - Denis Diderot;

L’héroïsme des Francs-Tireurs & Partisans M.O.I., ces immigrés qui combattirent et moururent pour la France  

Projection du film : « La traque de l’Affiche Rouge » de Jorge Amat et Denis Peschanski et intervention du CSP59 sur la chasse aux Sans-papiers…

Les falsifications de l’histoire dans les manuels scolaires et dans les médias, par le SDEN-CGT 59
2008-02-08-moquet.jpg

 

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10 janvier 2008 4 10 /01 /janvier /2008 18:31

VENDREDI 11 JANVIER 2008  à 18H, 
Place de la République Lille
, Parvis des Droits de l'Homme,

A l’occasion des vœux du président Sarkozy aux corps constitués à Lille,


Pour dire :

Non à la répression policière et judiciaire contre le CSP59 !

Non à l'arbitraire et aux abus de pouvoir contre les militants du CSP59 !

Non au salissage des militant(e)s dont le «crime» est d'avoir des convictions !

Non au chantage préfectoral sur les sans papiers annoncés régularisés ! 
Non
à l'intimidation et à la prise en otage des sans papiers par la préfecture du Nord ! 
Non
 à la punition collective des sans papiers qui refusent la clandestinité imposée par l'Etat ! 
Oui
 au retour des expulsés, à la régularisation des grévistes de la faim, des sans papiers de la liste des 533!

  • Samedi 26 janvier 2008 : MANIFESTATION A PARTIR DE L'HÔPITAL DRON A TOURCOING 15H : Retour sur les lieux où les grévistes de la faim ont été jetés à la rue aux portes des urgences des hôpitaux pour dire merci aux populations et exiger la régularisation !
  • Samedi 16 février 2008 à 14h dans une salle de Lille (sous réserve): Appel à un forum témoignage public de près de 8.000 sans papiers régularisés en 11 ans de lutte après le scandale de la garde à vue d'Armand durant 35 heures sans présentation devant le juge d'instruction. 
  • Vendredi 8 Février 2008 à partir de 17h30 à la MEP, 1 PLACE GEORGES LYON A LILLE, métro république :

A l'initiative de la Région Métallurgie CGT en partenariat avec le SDEN CGT et LE CSP59

Thème: Guy Môcquet, Sarkozy et le patronat révisent l'histoire pour casser nos acquis sociaux et démocratiques !

Les métallos et les immigré(e)s dans la résistance et la résistance dans les manuels scolaires !

Projection d’un film sur la traque du Groupe Manouchian par la police de Pétain. Conférence avec Annie Lacroix Riz sur son ouvrage magistral : Le choix de la défaite en 1940 par les élites économiques et politiques !    

 

PS : LE SAMEDI 9 FEVRIER 2008, Le CSP59 est invité par les voisins français du local à leur mariage – Une délégation représentera le CSP59 aux festivités du mariage qui se déroulera dans le local du 42 rue Bernos.   

 

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5 janvier 2008 6 05 /01 /janvier /2008 12:30
Faire payer la dignité est indigne !
Tous au TGI de Lille ce dimanche 6 janvier à 10 heures ! 
 
Ce jeudi 3 janvier 08, Khairaba Cissé se rend au Funérarium se recueillir sur la dépouille mortelle de notre cher et regretté feu Jean Marc LAVIGNE. Il est arrêté, conduit à la PAF et se retrouve au Centre de Rétention. Il passe au TGI devant le juge des libertés et de la détention ce dimanche 6 janvier 08 à 10h. Le CSP59 appelle à une présence massive au TGI de l'avenue du Peuple Belge à Lille.
Pendant la grève de la faim, Cissé K. avait reçu une convocation de la Préfecture pour être régularisé. Il s'était rendu à la convocation et avait vu celle ci commuée en «entretien». Rappelons d'ailleurs que le Préfet au début lors de ses multiples conférences de presse a fait allusion à Cissé Khairaba comme «régularisé» lorsqu'il faisait semblant de ne pas comprendre les raisons de la grève de la faim.  
Cissé K. fait partie des 54 grévistes de la faim qui ont fait confiance à l'engagement «proposition» du Préfet de région «d'examen avec bienveillance» remis à nos partenaires associatifs Ldh, Mrap des dossiers des grévistes de la faim. Le dossier de Cissé K. a été discuté, tout comme les 29 cas des grévistes, en Préfecture le matin du 20 décembre dernier. Les résultats de cette commission «ad'hoc» sur les grévistes de la faim restants en dehors des 18 régularisés doivent être donnés prochainement par la préfecture. Cissé K. réuni tous les critères de l'article 10 du règlement intérieur, après amendements acceptés par la préfecture, mettant en place par le Préfet par arrêté. La Préfecture le sait parfaitement : quasiment aucun des 18 déjà régularisés ne réunit plus que Cissé K. les critères «d'attaches familiales, de potentiel d'intégration, de promesses d'embauche, de maîtrise de la langue française» que Cissé K.
La préfecture sait aussi que Cissé K. s'est particulièrement activé lors des mobilisations de la communauté guinéenne, africaine et des amis français de la Guinée lors de la répression sanglante du Général président en février 2006 (plusieurs centaines de morts).
La préfecture sait aussi que Cissé K. était un des porte parole des grévistes de la faim. Voilà tout ce que la préfecture veut faire payer à Cissé K. en l'arrêtant et en tentant de ce 3éme placement en rétention sur la même décision d'expulsion entre juillet-août 2007 et janvier 2008. 3éme placement en rétention près de la 10éme arrestation. Heureusement que dans ce pays il existe encore une justice qui l'a à chaque fois libéré ainsi que ces camarades d'infortune, mais d'un grand courage pour leur droit de vivre dans la légalité.
Après l'arrestation et la mise en garde à vue d'Armand durant 35h sans présentation devant le juge d'instruction, voilà le retour aux arrestations de grévistes de la faim en totale contradiction avec l'article 12 du règlement intérieur dont le fondement légal est l'arrêté du préfet de région lui même qui dit : «l'étranger ne fera l'objet d'une reconduite à la frontière ni d'un placement en rétention durant le laps de temps compris entre la transmission aux associations de la liste où il figure et l'annonce de la décision le concernant». Or, la rencontre à la préfecture date du 20 décembre 2007, aucune décision n'a été annoncée et pire aucune rencontre n'a été encore fixée en ce mois de janvier 2008 à ce jour. On assiste là à une mauvaise foi ahurissante de la part des autorités ou de l'incompétence, voire les deux; C'est encore plus affligeant de constater que les grévistes de la faim, certes fatigués après 75 jours de grève de la faim, ont fait confiance au Préfet.
Liberté pour Cissé K. et régularisation de tous les grévistes de la faim, y compris ceux expulsés en Guinée et au Maroc, particulièrement ceux qui avaient une convocation de la préfecture du nord pour être régularisés!
Envoyez vos lettres, vos fax et e-mail au Préfet pour qu'il respecte la parole donnée : une parole est une parole d'honneur quand on représente l'Etat.
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29 décembre 2007 6 29 /12 /décembre /2007 14:42

Ce jeudi 27 décembre, Nous, Sans-papiers du Mesnil-Amelot, nous déclarons en grève de la faim. Le chiffre de 25 000 expulsés devant être atteint pour le 01 janvier 2008, la police expulse tout le monde et n’importe qui! Nous nous sommes fait arrêtés pour certains lors de démarches au commissariat, pour d’autres lors de démarches administratives, pour beaucoup lors de rafles anti-immigrés. Nous refusons d’être traités comme des sous-hommes et appelons l’ensemble des gens qui pensent encore que nous sommes des êtres humains à dire «Stop» à cette politique raciste. Nous ne sommes pas des militants politiques venus foutre le bordel chez vous mais bel et bien des travailleurs désireux de vivre dignement.

Moi, Abou N’Dianor, mes compagnons d’infortune, Nabil, Paul et tous les autres vous demandons, d’exprimer votre désaccord avec la politique d’Apartheid de votre pays. Appelez-nous à l’intérieur du centre de rétention aux cabines téléphoniques dont les numéros sont : 01 49 47 49 53 ou 01 49 47 02 40 ou 01 49 47 02 50 pour connaître la réalité de notre situation. Apportez-nous des cartes téléphoniques, des cigarettes et du soutien. Fermeture immédiate des centres de rétention Des papiers pour tous Libre-circulation, libre-installation Arrêt immédiat de toutes les expulsions 06 98 70 33 49.

1) Ci-dessous le communiqué au sujet de la révolte des retenus au Mesnil-Amelot avec appel à une réunion et conférence de presse demain matin.

2) En urgence, l'appel pour M. Romanchuk, Ukrainien expulsé en juillet, revenu pour retrouver sa femme et son fils et qui est en ce moment de nouveau en garde-à-vue.

3) Rappel important: il faut écrire (courrier postal) au ministre de toutes les horreurs pour plaider de façon émouvante et percutante la cause d'un jeune ou d'une famille, mettre sous les yeux du ministre les ravages qu'il provoque (101, rue de Grenelle 75323 Paris Cedex 07). Envoyer le double du courrier à RESF 8 impasse Crozatier 75012 Paris, certains d'entre eux seront lus par des artistes lors d'une cérémonie fin janvier! Pour ceux qui n'ont pas connaissance directement d'une situation, plaider la cause de la famille Tastan martyrisée :

http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?page=recherche&recherche=tastan
4) Rappel important aussi : les étrennes du RESF sont espérées à la même adresse. Sérieusement, il faut quelques sous pour faire tourner la boutique... Chèques à l'ordre de RESF. Merci.


1) Communiqué 28 décembre 2007 - PRISON ADMINISTRATIVE POUR ETRANGERS DU MESNIL-AMELOT : LES DAMNES DE LA TERRE VICTIMES DES AMIS DES MILLIARDAIRES ET DES DICTATEURS !

Depuis bientôt une semaine, la révolte gronde parmi les 120 détenus de la prison administrative pour étrangers du Mesnil-Amelot (CRA) située pratiquement sur les pistes de Roissy. Ils protestent contre les conditions de leur détention mais aussi et surtout contre le sort fait aux sans papiers dans ce pays et la véritable chasse à l'homme dont ils sont l'objet. En effet, soumis à la pression de la politique du chiffre à tout prix, les préfectures et les services de police recourent à tous les moyens et à tous les stratagèmes pour interpeller, placer en rétention et expulser à tout va. Rafles dans les transports et dans les rues, descentes de police sur les lieux de travail et même dans les magasins comme cela s'est produit mercredi à Paris, convocations pièges, contrôles au faciès, interpellations à domicile, tout est bon pour faire du chiffre.


Si M. Sarkozy prétendait aller chercher le pouvoir d'achat avec ses dents, ce sont les sans papiers que M.Hortefeux va, lui, chercher avec ses dents pour tenter d'atteindre son objectif démentiel de 25 000 existences fracassées en 2007.

Malgré leur situation très difficile (conditions carcérales dans lesquelles la police a tous les pouvoirs, possibilité de dispersion des détenus, menaces d'une expulsion précipitée), ceux du Mesnil-Amelot ont réussi à s'organiser et à élaborer leurs revendications, essentiellement la fin de la chasse à l'homme dont ils sont les victimes, et à faire connaître leur mouvement.

Face à la révolte des détenus contre la crasse et la promiscuité dans lesquels on les fait vivre et le bannissement qui les attend, les autorités conservent le silence. Les responsables de la prison administrative du Mesnil-Amelot n'ont pas reçu l'autorisation de s'exprimer, M. Hortefeux est en vacances et M. Sarkozy claque en Egypte le fric de ses amis milliardaires ou dictateurs, ceux là même qui en contribuant à faire régner un ordre économique et politique injustes sur les pays pauvres provoquent l'immigration.

Tout un symbole!


Comme ils le disent eux-mêmes, les détenus du Mesnil-Amelot, comme la quasi-totalité des sans papiers d'ailleurs, sont des travailleurs et, ont, le plus souvent, des charges familiales, en France ou au pays.

Les persécutions dont ils sont victimes n'ont d'autre justification que l'entêtement doctrinaire et la démagogie xénophobe des Stakhanov de l'expulsion. Ils doivent bénéficier de la solidarité de tous ceux qu'indignent l'oppression et l'injustice.

Le RESF appelle à manifester sa solidarité aux détenus innocents du Mesnil-Amelot en téléphonant, en envoyant des fax et des mails au sous-préfet en charge de Roissy et au ministre en charge des rafles, du drapeau et des prisons administratives.

Il appelle les organisations désireuses d'affirmer leur solidarité aux détenus du Mesnil-Amelot à une réunion le samedi 29 décembre à 10h à l'EDMP, 8 impasse Crozatier 75012 PARIS et à une conférence de presse au même endroit à 11h.


Sous préfet de Roissy : patrick.espagnol@seine-saint-denis.pref.gouv.fr

Tel : 01 48 62 79 74 / Fax 01 48 62 75 88

Fax ministère R&D : 01 55 55 49 20  Standart 01 77 72 61 00

Conseiller du ministre : patrick.stefanini@iminidco.gouv.fr

Directeur de cabinet : thierry.coudert@iminidco.gouv.fr

Directeur-adjoint : guillaume.larrive@iminidco.gouv.fr

Matignon: http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire

Elysée: http://www.elysee.fr/ecrire/index.html

(conseiller immigration) maxime.tandonnet@elysee.fr


2) Monsieur ROMANCHUK, parent d'élève Ukrainien d'Alfortville (94), a été interpellé ce matin. Il est au commissariat de Maisons-Alfort. Son fils est scolarisé au collège Léon Blum d'Alfortville. Il a déjà été expulsé en août et est revenu retrouver sa femme et son fils. Pour avoir des infos sur sa situation, voir ci-dessous quelques extraits d'un communiqué de l'époque. Téléphonez massivement au commissariat de Maisons-Alfort pour demander sa libération: 01 43 53 66 00.

Pablo Yaroslav ROMANCHUK est arrivé en France il y a sept ans, rejoint dès 2001 par sa femme, Natalia et son fils Vasy, aujourd'hui âgé de 13 ans et scolarisé en collège. Après avoir essuyé un refus de régularisation en 2005, cette famille espérait sortir de l’impasse l’an dernier avec la circulaire Sarkozy dont elle remplissait tous les critères : résidence en France depuis de longues années, un enfant scolarisé dans l’école de la République depuis sa plus tendre enfance et ne connaissant plus rien du pays d’origine, une famille qui présentait tous les signes d'une intégration prometteuse? La suite, on la connaît. Le Ministre de l’Intérieur de l’époque a fixé un quota implicite de 6000 régularisations. La famille ROMANCHUK a, comme la plupart des demandeurs, été piégée et, contre toute attente, s’est vu notifier un refus de séjour. Le recours que cette famille a formé au tribunal administratif n’a pas encore été jugé, mais qu’importe. Des quotas ont été fixés par le Ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité Nationale et du Co-développement : 25 000 expulsions annuelles, 125 000 interpellations. La politique du chiffre n’attend pas et prévaut sur toute considération humaine. Monsieur ROMANCHUK travaille dans le bâtiment et ne demande qu’à régulariser sa situation. Mais le Ministre de l’Identité nationale préfère apparemment que les sans-papiers vivent traqués et vulnérables, à la merci des contrôles, sans moyens de défense face au patronat. Cette famille brisée pourra compter sur la solidarité du RESF, des parents d’élèves, des enseignants, des élus et des voisins, pour exiger sans relâche qu’un titre de séjour «vie privée et familiale» soit attribué et que Monsieur ROMANCHUK revienne auprès de sa femme et de son fils.

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26 décembre 2007 3 26 /12 /décembre /2007 23:37
Monsieur Nicolas SARKOZY, Président de la République Française,

 

Le CSP59 s’adresse à vous pour vous interpeller sur les graves abus de pouvoir dont les sans papiers et militants organisés au CSP59 sont victimes. Les faits : undefined

Le 17 juin 2004 le Conseiller d’état M. DELARUE est missionné par le Ministère de l’Intérieur pour élaborer, avec le CSP59 et ses partenaires associatifs LDH, MRAP, Cimade, un protocole d’accord écrit de «sortie de crise et de prévention de nouvelles grèves de la faim». Cet accord mettait fin au spectacle incroyable d’un camp de réfugiés avec 553 sans papiers en grève la faim regroupés à la Bourse du Travail de Lille en réaction à la fermeture quasi totale de toute perspective de régularisation. Conformément à l’accord, l’Etat respecte sa parole en régularisant les sans papiers concernés.

Durant trois ans, de 2004 à 2007, l’accord DELARUE a permis que «les associations et l’Etat (mettent) en œuvre tout ce qui est en leur pouvoir pour prévenir tout retour à un mouvement de grève de la faim».

Toutefois le 5 mars 2007, le CSP59 et les partenaires associatifs LDH, MRAP et Cimade exercent en vertu des dispositions de l’accord DELARUE leur droit et devoir d’alerte. Une demande de régularisation est formulée auprès de la Préfecture du Nord d’une liste de 12% (533) qui ont «construit leur dossier» en réunissant les critères de la corbeille 2 de l’accord DELARUE.

La préfecture répond en avril après un silence, qu’elle a l’obligation de réserve en période électorale et nous donne rendez vous le 18 juin 2007.

Le 15 juin lors de l’occupation de la Chambre de Commerce Internationale (la 6éme durant les campagnes électorales présidentielle et législatives), la police procède à l’arrestation massive de 60 sans papiers. Trois des arrêtés sont même mis dans l’avion pour être expulsés en Algérie. Les Juges à Créteil et à Lille libèrent les sans papiers arrêtés. Le mercredi 20 juin 2007, l’Assemblée Générale des sans papiers, qui se tient tous les mercredis depuis le 23 août 1996, est informée par les sans papiers arrêtés, puis libérés, qu’ils ont entamé une grève de la faim.

Durant 28 jours, en vertu d’un vote des sans papiers, le CSP59 ne fait pas état de la grève de la faim espérant une solution conforme à la lettre et à l’esprit de l’accord DELARUE.

Non seulement la préfecture s’enferme dans un mutisme comme si elle cherchait la grève de la faim, pire, elle s’abat une répression contre les sans papiers qui diffusaient des tracts appelant à la conférence du Magistrat Portelli sur son dernier livre publié aux éditions l’Harmattan. Témoins des arrestations ciblées au faciès, des élus protestent par écrit au Préfet.

Le 25 juillet2007 les grévistes de la faim sont accueillis à la Bourse du travail de Lille. Le Préfet, par voie de conférence de presse, lance un «ultimatum» le 31 juillet 2007, puis dès le soir même enferme dans la Bourse du Travail par un «blocus» policier 179 sans papiers et 30 soutiens avant de les évacuer dès 6h du matin le 1er août 2007.

Les grévistes de la faim sont triés puis évacués vers les hôpitaux, les commissariats et les centres de rétention de Lille, Bordeaux, Toulouse et Rennes. Les juges libèrent les sans papiers grévistes de la faim sauf certains à Toulouse et Rennes qui n’ont pas été présentés aux juges. La Bourse du travail est encerclée nuit et jour par des compagnies de policiers.

Les grévistes amenés dans les hôpitaux sont, à l’exception notoire de l’hôpital d’Armentières, baladés des hôpitaux à la rue et aux commissariats. Nous épargnons le récit détaillé des traitements dégradants subis par les sans papiers grévistes de la faim, mauvais traitements largement couverts par la presse locale, nationale et internationale durant tout le mois d’août 2007. Des régularisations lors des rencontres mensuelles sont remises en causes, des sans papiers sont menacés de ne pas recevoir leurs récépissés «si ils, elles manifestent», il est exigé aux régularisés vie privée et familiale  un contrat de travail lors du renouvellement, etc. 

Notons surtout avec beaucoup de satisfaction et de gratitude la formidable solidarité citoyenne des habitants des quartiers populaires. Beaucoup nous ont déclarés : «j’ai voté Sarkozy, mais pas pour ça». Plusieurs concerts ont été organisés avec l’aide et le soutien des associations de la société civile, de syndicats, de partis politiques Républicains. Des élus, y compris de votre bord politique, ont interpellé le préfet choqués par les exactions subies par des sans papiers. Le concert de solidarité du 30 septembre 2007 a réuni de 10.000 à 15.000 participants.

Le préfet, après avoir coupé toutes relations avec le CSP59, a finalement fait une proposition de «sortie de crise» par l’intermédiaire de nos partenaires LDH, MRAP dans laquelle il s’engage au «réexamen avec bienveillance». Sur 59 sans papiers grévistes de la faim, 18 ont été régularisés à ce jour, 4 ont été expulsés sur les 13 en Guinée et Maroc.

Le préfet par arrêté met en place une commission départementale de réexamen de la situation administrative des étrangers en excluant le CSP59. Les amendements de nos partenaires de la LDH et du MRAP sont pris en compte.  

Et, voilà que ce 17 décembre 2007 à 6h du matin, des policiers arrêtent et mettent en garde à vue l’un des militants bénévoles de la commission juridique de notre mouvement d’illégaux sans papiers jamais hors la loi durant 35h pour le libérer sans le présenter devant le juge d’instruction. Ainsi la «commission rogatoire» permet sans accès au dossier des enquêtes dont l’impartialité est pour le moins douteuse. Son épouse, ses enfants dont une vient d’être admise à la nationalité française sont interrogés.

A chaque acte arbitraire, à chaque abus de pouvoir, le CSP59 a saisi l’opinion publique comme témoin de pratiques attentatoires à l’état de droit. Et vous en êtes le premier garant en tant que Président de la République du pays berceau des droits de l’Homme.

C’est à ce titre, garant de la constitution, que le CSP59 s’adresse à vous pour que le respect des principes et valeurs de la République, pour que l’éthique et la morale en politique, pour que nos droits citoyen de militer soient de rigueur.

Dans l’attente d’une prise en compte, recevez, Monsieur SARKOZY, Président de la République Française, l’assurance de notre attachement indéfectible aux fondements de la REPUBLIQUE.

En cette fin d’année 2007, nous vous prions d’accepter nos vœux de bonheur à vous, à votre famille et à la République.

 

Fait à Lille le 25 décembre 2007     

 

 

PROGRAMME D’ACTION ET APPEL A MOBILISATION DU CSP59

 

Lundi 31 décembre 2007,  à partir de 20 heures,  au local du 42 rue Bernos, Lille Fives, métro Fives : Bonne année aux Sans Papiers en lutte! Tous les Sans papiers et soutiens sont invités au repas et à la fête du nouvel an ! Fête multiculturelle - Chacun ramène un ou des plats de son pays, la boisson de son pays et la musique de son pays.

 

Vendredi 11 janvier 2008, à l’occasion du conseil des ministres décentralisé à Lille en présence du Président Sarkozy :

Appel du CSP59 à un rassemblement à 18 heures Place de la République, pour dire :

Non à la répression policière et judiciaire contre le CSP59 !

Non à l’arbitraire et aux abus de pouvoir contre les militants du CSP59 !

Non au salissage des militant(e)s dont le « crime » est d’avoir des convictions !

Non au chantage préfectoral sur les sans papiers annoncés régularisés !

Non à l’intimidation et à la prise en otage des sans papiers par la préfecture du Nord !

Non à la punition collective des sans papiers qui refusent la clandestinité imposée par l’Etat !

Oui au retour des expulsés, à la régularisation des grévistes de la faim, des sans papiers de la liste des 533!

 

Samedi 26 janvier 2008 : MANIFESTATION A PARTIR L’HÔPITAL DRON A TOURCOING, 14H : Retour sur les lieux où les grévistes de la faim ont été jetés à la rue aux portes des urgences des hôpitaux pour dire merci aux populations et exiger la régularisation !

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Dimanche 27 janvier 2008 à 14h dans une salle de Lille (sous réserve): Appel à un forum témoignage public de près de 8.000 sans papiers régularisés en 11 ans de lutte après le scandale de la garde à vue d’Armand durant 35 heures sans présentation devant le juge d’instruction. 

 

Vendredi 8 février 2008 à partir de 17 heures 30 à la MEP, 1 Place GEORGES LYON à LILLE, métro République, à l’initiative de la Région Métallurgie CGT en partenariat avec le SDEN CGT et LE CSP59 - Thème : Guy Môquet : Sarkozy et le patronat révisent l’histoire pour casser nos acquis sociaux et démocratiques ! Les métallos et les immigré(e)s dans la résistance et la résistance dans les manuels scolaires ! Projection du film sur la traque du Groupe Manouchian par la police de Pétain. Conférence avec Annie Lacroix Riz sur son ouvrage magistral : Le choix de la défaite en 1940 par les élites économiques et politiques !   

 


Samedi 9 février 2008
 : Le CSP59 est invité par les voisins français du local à leur mariage – Une délégation représentera le CSP59 aux festivités du mariage qui se déroulera dans le local du 42 rue Bernos.
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18 décembre 2007 2 18 /12 /décembre /2007 20:58

ARRESTATION ET MISE EN GARDE A VUE D’ARMAND DE LA COMMISSION JURIDIQUE

En 1898, Dreyfus, juif sous officier de l’armée française est accusé de "trahison au service de l’Allemagne". Le dossier est vide, la rumeur et la manipulation sur fond d’un antisémitisme propagé au sein du tissu social et politique français en fond un bouc émissaire tout désigné. Il est condamné à la peine de mort puis en 1935 après des décennies de mobilisation des forces démocratiques il est acquitté à titre posthume.220px-Degradation-alfred-dreyfus.jpg

L’arrestation et la mise en garde à vue d’Armand Nwatschock, membre de la commission juridique du CSP59 rappelle cet épisode honteux de l’histoire de France. Depuis des semaines, Armand est mis sur écoute (ce qui doit être le cas de tous les militants du CSP59), il est filé, puis comme il nous l’a dit en réunions plusieurs personnes (une vingtaine) lui ont signalé avoir été convoquées à la Police de l’Air et des Frontières (PAF) pour s’entendre questionner sur : pour les hommes «est ce que vous avez donné de l’argent à Armand ?», pour les femmes «est ce que vous avez couché avec Armand?», pour les responsables associatifs «pourquoi tel chèque a été fait à Armand?». Ce matin à 6h du matin, c’est la descente de police chez Armand. Le porte parole du CSP59 est appelé pour être entendu à 16h30. Une perquisition est faite dans les locaux de l’IDM financés par la Mairie de Lille et le Conseil Régional 59/62, locaux qui abritent le CSP59 où un tract, celui qui annonce l’arrestation, est pris par les policiers. Les questions au porte parole du CSP59 portent sur «la position d’Armand dans la commission juridique qui le mettrait en situation de trafic d’influence», «comment est organisé le CSP59?», et patati et patata, etc. L’épouse d’Armand et ses enfants sont entendus. A l’épouse il est demandé d’où viennent les 1670 euros trouvés à la maison. Cette somme correspond à la partie non dépensée de la tontines à laquelle participe la femme d’Armand. Aux enfants il est révélé que, lors d’une écoute téléphonique d’octobre dernier, Armand a demandé à sa fille de 17 ans de lui «descendre une enveloppe». Ce qu’elle a fait faire par son frère de 14 ans. «Que contenait cette enveloppe?», «Papa amène t-il des enveloppes à la maison?» et patati et patata.

Les policiers enquêteurs font état de dénonciations (?!) d’Armand pour le délit très grave qui motiverait l’arrestation. Le CSP59 réitère que la charge de la preuve est impérative. En effet, comment croire au sérieux de telles allégations quand on a subit la surenchère répressive sarkosiste des mois de juillet/août dernier qui est notoirement connu? Comment croire au sérieux de telles allégations quand on voit les sans papiers annoncés régularisés subir le chantage de la préfecture qui tente de faire passer pour des "menteurs" ceux qui allaient en préfecture et ramenaient les décision prises par le préfet. Quand on assiste au chantage «vous arrêtez d’aller aux manifestations sinon vous ne serez pas régularisés». Comment ne pas penser que ces pratiques inqualifiables au nom de la REPUBLIQUE trouvent UN PROLONGEMENT DANS CETTE TENTATIVE DE DISCREDITER LE CSP59. L’objectif qui nous apparaît clair dans cette arrestation est de discréditer le CSP59 pour nous faire passer devant l’opinion pour des «trafiquants, des voyous». En attendant que le peuple se rende compte où est la voyoucratie, le CSP59 revendique le droit à adhérer et participer comme nos camarades de la LDH et du Mrap à la commission préfectorale.

Il y a aussi dans cette affaire quelque chose qui semble charrier tous les clichés colonialiste sur le «bacshish inhérent à la culture des africains». A notre connaissance jusqu’ici c’est la préfecture du nord qui a été éclaboussée par ce type de pratique étrangère à notre mouvement social, citoyen, démocratique, anti-raciste et antifasciste. Dans nos assemblées générales, un travail de conscientisation sur le principe que seule la lutte paye est mené depuis 12 ans bientôt. Les sans papiers savent, c’est dit et répété à volonté, qu’ils, qu’elles peuvent interpeller l’assemblée générale sur toute dérive, toute injustice quelle qu’elle soit. «Tout le monde n’a pas le courage face aux chefs» peut-on nous rétorquer. Mais si cela est en partie vrai, alors est-il possible que «tout le monde» se taise? Cela nous semble impossible.

Des questions ont été posées sur la «trésorerie» du CSP59. Le porte parole du CSP59 a expliqué que durant plusieurs années c’est la mamie Suzanne qui a tenue celle-ci, que des commissions sont mises en place selon les besoins comme par exemple pour le concert du 30 septembre 07 financé par le PS, le PCF, les Verts, la LCR, la FSU, Le SDEN CGT, Sud, CGT et Sud cheminots, etc. Il en a été de même pour l’argent collecté pour les expulsés, de l’ordre de 1800 euros, qui ne sont pas encore envoyés parce que justement le CSP59 a demandé à la CGT confédérale et à la FSU d’acheminer cet argent par l’intermédiaire de syndicats ou d’associations officielles au Maroc et en Guinée aux expulsés avec des preuves officielles. Ce projet est en cours.

Comme il est question que les membres de la commission juridique soient entendus, le CSP59 demande que tous les camarades de la LDH, du Mrap, de la Cimade qui allaient en Préfecture soit aussi entendus, si on veut vraiment que la vérité et la justice éclate au grand jour dans cette incroyable et ubuesque affaire d’arrestation d’Armand.

Le CSP59 déclare aussi : - l’arrestation d’Armand ne nous détournera pas de l’objectif de la régularisation et de la lutte intransigeante pour le maintien de la visibilité collective des sans papiers. – Plus que jamais au moment où le parlement européen doit se prononcer sur le projet de passer la rétention des sans papiers de 32 jours à 18 mois, au moment où Hortefeux annonce 125.000 arrestations pour 25.000 expulsion, les sans papiers doivent affirmer concrètement qu’ils, qu’elles ne se cacheront pas, qu’ils, qu’elles refusent la clandestinité et agir collectivement en conséquence. – Donc mobilisation des sans papiers et soutiens tous les mercredis. – Mobilisation pour que justice soit rendue dans le scandale inqualifiable de l’Arche de Zoé le samedi 22 décembre à 14h à la place de la République à Lille. – Organisation de la défense judiciaire d’Armand pour que justice lui soit rendue. 

Voir des magistrats et des avocats français gazés au lacrymogènes par la police à Carpentras, ville où à plusieurs reprises des cimetières juifs ont été souillés, montrent que laisser faire parce que c’est des étrangers, des sans papiers, c’est  préparer sans le savoir son propre tour dans la marche forcenée d’un régime né du ralliement de l’électorat lepéniste dont la VRAIE RUPTURE EST D’AVEC LES VALEURS QUI ONT FAIT DE CE PAYS LA REPUBLIQUE BERCEAU DES DROITS DE L’HOMME. Le CSP59 est fier de son rôle indéniable de résistance à toute épreuve contre les projets de mise à mort de la REPUBLIQUE.

Lille, le 17/12/07

 

Message de soutien du CSP92

 

Le CSP92  soutien le CSP59  dans cette situation de turbulence créée par la Préfecture du Nord qu’il traverse en ce moment avec l’arrestation d’un de ses membres les plus actifs qui est Armand NWATSOCK. Le CSP92 connaît très bien Armand NWATSOCK, un personnage qui a donné sa vie et tous son temps à la lutte des sans papiers, nous l’avons depuis toujours rencontré au cours des manifestations nationales à Paris et ailleurs, un honnête homme dévoué à la lutte des sans papiers. Le CSP92  exige des autorités du nord la libération immédiate du camarade Armand NWATSOCK, qu’il retrouve très vite sa famille dans cette période de fêtes familiales.

 

Message de soutien de l’UL CGT-Douai

 

Les syndicats CGT du douaisis apportent tout leur soutien aux camarades menacés par la police et surtout le préfet Canepa.

Nous sommes prêts à agir pour leur défense. Tout est bon pour affaiblir le mouvement des sans papiers, nous ne les laisserons pas faire. Bon courage !

Jacques LECLERCQ, Secrétaire général UL CGT du douaisis

 

Message de soutien CGT Renault-Douai

 

Le syndicat CGT Renault Douai condamne avec la plus grande fermeté la machination ourdie contre nos camarades Armand Nwatsock et Roland Diagne par le pouvoir sarkozyste, visant à décrédibiliser le légitime combat des bénévoles oeuvrant à la régularisation de nos camarades sans papier. Cette cabale fait suite à celle formentée contre notre camarade Gérard Six, pour avoir avec notre syndicat apporté un soutien sans faille aux initiatives organisées par le CSP59. Sarkozy et Hortefeu restent fidèles aux attentes des électeurs du Front National, ils entendent ainsi accroître le capital sympathie des électeurs du F.N, quitte à bafouer les fondements et les valeurs de la république. Le syndicat CGT Renault Douai appelle l’ensemble des démocrates à se mobiliser et à soutenir le CSP59. Cuincy le 18 décembre 2007.

Message de soutien CGT Cegelec

L’Union Nationale des syndicats CGT de Cegelec apporte toute sa solidarité et son soutien à Armand Nwatschock, membre de la commission juridique du CSP59 et militant reconnu pour la cause des sans-papiers, ainsi qu’à sa famille et ses proches. Nous apportons aussi toute notre solidarité à l’ensemble des sans papiers en lutte pour les papiers, contre l’exclusion, les expulsions,les discriminations, le racisme et la xénophobie. Nous apportons aussi notre soutien à Roland Diagne, lui aussi victime des rumeurs et des manipulations fomentées par un appareil «hortefien et sarkozien», chargé de haine et d’idéologie rétrograde.

Il est clair que le gouvernement des multinationales a décidé de mettre en place un état policier, basé sur la haine, le racisme, la xénophobie, la délation et l’individualisation. Ainsi tout « est bon » pour manipuler les esprits, pour semer le doute, pour créer les conditions qui amènent à cette répression tous azimuts.

Tout ceci ressemble étrangement aux conditions politiques des années trente, quand l’état frappait impunément, dans un pays en proie au réformisme, à la collaboration de classe et à la division syndicale et politique, ceux qui tentaient de s’opposer à sa politique réactionnaire.
Nous connaissons la suite, les ligues fascistes, l’unité dans les grèves ouvrières victorieuses de 36 suivies d’une guerre atroce où les troupes «coloniales» sont venues en force pour délivrer le sol de France du joug nazi et où les FTP MOI rassemblant 83 nationalités ont résisté dans la douleur à cet occupant raciste et violent.. Aujourd’hui, emprunt au «peoplisme» politique, le gouvernement des multinationales agit sans complexe pour détruire les droits fondamentaux du peuple et les droits sociaux gagnés de hautes luttes.

Les sans papiers ont ce droit d’obtenir des papiers pour vivre dignement, et Armand Nwatschock fait parti de ces militants qui œuvrent à faire respecter ce droit, sans en tirer, nous en sommes sûrs, aucun profit, aucun bénéfice.

Aujourd’hui, la police du gouvernement des multinationales s’emploie à créer la psychose et l’intimidation, elle agit, non pas comme protecteur des citoyens, mais comme une milice qui veut mettre au pas les citoyens.  Pas une journée ne se passe sans qu’il n’y ait une répression violente contre des grévistes, des étudiants, des militants associatifs, syndicalistes ou progressistes et bien sûr contre les sans-papiers et les réfugiés.
Pas une journée se passe sans qu’il n’y ait un mort suite à un accident du travail, mais là l’impunité patronale est protégée et trop d’enquêtes sont bafouées et classées sans suite. Mais aujourd’hui, les «bonnes sans papières», travailleuses de l’ombre des beaux quartiers bourgeois sont miraculeusement régularisées (tant mieux): la peur du scandale? (et à ce prix là Monsieur, il faut garder cette marchandise rare Monsieur!)
Nous réitérons toute notre solidarité aux sans-papiers, à ceux qui les soutiennent dans leurs démarches et dans leur lutte dure mais héroïque face à un gouvernement policier des multinationales.  La solidarité est une arme.

L’Union Nationale des syndicats CGT de Cegelec et Filiales.

 

Message de soutien du SDEN-CGT 59

 

Notre organisation syndicale – le SDEN CGT Nord, syndicat CGT des personnels enseignants - proteste contre le harcèlement judiciaire du Comité des Sans-papiers 59 et de ses principaux militants.

L’arrestation d’Armand Nwatsock, membre de la Commission Juridique du CSP 59, à 6h du matin ce lundi 17 décembre dans le cadre d’une «commission rogatoire pour trafic d’influence», suivie d’une garde à vue prolongée de 35 heures, s’inscrit pour nous dans une volonté délibérée des pouvoirs publics de déplacer sur le terrain judiciaire une bataille politique qu’elles ont du mal à gagner face à la détermination des sans-papiers et de leurs soutiens toujours plus nombreux. Visiblement pour certains, tous les coups sont permis pour essayer de discréditer le CSP 59 et le combat républicain qu’il mène pour la défense des droits de l’homme et contre l’esclavage du travail non-déclaré dont ne profitent que les patrons.

Armand Nwatsock est un militant bénévole de longue date du CSP 59, un militant que notre organisation syndicale connaît bien. Nous savons également – comme tout à chacun devrait le reconnaître - que le CSP 59, depuis sa fondation maintenant il y a 11 ans en 1996, ne mise que sur le combat politique et citoyen au grand jour, par ses propres mobilisations de rue et en convergence avec l’ensemble du mouvement social. Nous sommes ainsi loin du  scandaleux sous-entendu préfectoral qui est que les responsables du CSP 59 toucheraient de l’argent pour favoriser les intérêts de tel ou tel sans-papier !

Le SDEN CGT Nord dénonce l’acharnement dont est victime le Comité des Sans-papiers 59 et appelle à participer massivement au rassemblement hebdomadaire organisé par le CSP ce mercredi 19 décembre à 18h devant la Préfecture. Face à ces manœuvres de basse police visant à discréditer la lutte des sans-papiers et leur organisation légitime, nous serons là pour dire STOP.

 

Message de soutien SUD Education 59-62

 

refusons la criminalisation du mouvement des sans-papiers !

Lundi 17 décembre 2007 à 6h du matin, la police a débarqué chez Armand  Nwatsock membre de la commission juridique du Comité des Sans Papiers  59 et l’a embarqué dans le cadre d’une « commission rogatoire pour  trafic d’influence ». Il a ensuite été placé en garde à vue. Un des portes-parole du CSP, Roland Diagne, a été lui aussi convoqué par téléphone au cours de la journée. Il s'est rendu à la convocation et  est ressorti libre. Dans le même temps, une perquisition a été  effectuée au local qu'utilise le CSP, rue Bernos, sans même en avertir  le Président d'Immigration et Droits des Migrants (IDM), association  locataire du local où la police est intervenue.

Ces enquêtes visent clairement à salir les responsables du CSP en  insinuant qu'ils reçoivent de l'argent des sans-papiers pour favoriser  leurs intérêts. Cet acharnement fait suite à l'acharnement estival du  préfet Canepa à l'encontre des grévistes de la faim. L'enjeu est  évident : il s'agit de briser la lutte des Sans-Papiers en démantelant  leur organisation représentative.

En conséquence, Sud éducation 59/62 dénonce cet acharnement et  appelle à participer massivement au rassemblement de ce mercredi 19  décembre à 18 heures devant la Préfecture pour manifester son soutien  aux sans papiers ainsi qu'aux organisations qui les représentent.

 

Message de soutien de la FSU

 

Ce lundi matin 17 décembre 2007 à 6h, la police a débarqué chez Armand Nwatsock membre de la commission juridique du Comité des Sans Papiers 59 et l’a embarqué dans le cadre d’une « commission rogatoire pour trafic d’influence ». Il a été placé ce soir en garde à vue. Dans la journée, le porte parole du CSP, Roland Diagne a été lui aussi convoqué par téléphone. Il s'est rendu à la convocation téléphonique et est ressorti libre. Dans le même temps, une perquisition a été effectuée au local qu'utilise le CSP, rue Bernos sans même en avertir le Président d'Immigration et Droits des Migrants(IDM) association locataire du local où la police est intervenue. Il est clair que depuis quelques temps, des enquêtes sont menées auprès de sans- papiers ou d'ex sans-papiers et qui vont toutes dans le même sens: salir les responsables du CSP en insinuant qu'ils reçoivent de l'argent des sans-papiers pour favoriser leurs intérêts ce qui est la définition du trafic d'influence! On ne peut pas ne pas rapprocher cet acharnement policier de l'acharnement estival du préfet Canepa à l'encontre des grévistes de la faim. A n'en pas douter, il s'agit de porter un nouveau coup à la lutte des Sans-Papiers à travers leur organisation représentative. La FSU appelle à participer massivement au rassemblement de ce mercredi 19 décembre à 18 heures devant la Préfecture pour manifester son soutien aux sans papiers et à leurs représentants harcelés et son refus catégorique de la politique gouvernementale en matière d'immigration.

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